Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 1, trad Mardrus, 1918.djvu/19

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J’OFFRE,
toutes nues, vierges, intactes, naïves,
pour mes délices et le plaisir de mes amis,
ces nuits arabes
vécues, rêvées et traduites sur leur terre natale et sur l’eau.


Elles me furent douces durant les loisirs des longues mers, sous le ciel du loin.

C’est pourquoi je les donne.

Naïves elles sont, et souriantes, et pleines d’ingénuité, à l’égal de la musulmane Schahrazade, leur succulente mère, qui les enfanta dans le mystère en fermentant avec émoi dans le sein d’un prince sublime — lubrique et farouche — sous l’œil attendri d’Allah Clément et Miséricordieux.