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les mille nuits et une nuit

raconterai la nuit prochaine, si je suis encore en vie, et si le Roi veut bien me conserver ? » Et le Roi se dit : « Par Allah ! je ne la tuerai que lorsque j’aurai entendu la suite de son récit, qui est étonnant ! »

Puis le Roi et Schahrazade passèrent cette nuit-là enlacés jusqu’au matin. Après quoi, le Roi sortit vers la salle de sa justice. Et le vizir et les officiers entrèrent, et le diwan fut plein de monde. Et le Roi jugea et nomma, et destitua, et termina les affaires, et donna ses ordres, et cela jusqu’à la fin de la journée. Puis le diwan fut levé, et le roi Schahriar rentra dans son palais.


ET LORSQUE FUT
LA TROISIÈME NUIT

Doniazade dit : « Ô ma sœur ! je t’en prie, complète-nous ta narration. » Et Schahrazade répondit : « De tout cœur amical et généreux ! » Puis elle continua :

Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, que, lorsque le troisième cheikh raconta au genni le conte le plus étonnant des trois, le genni s’émerveilla prodigieusement, se convulsa de plaisir et d’émotion, et dit : « Je t’accorde le reste en rachat du crime. Et je relâche le marchand. »

Alors le marchand, tout heureux, alla au-devant des cheikhs, et les remercia beaucoup. Et eux, à leur tour, le félicitèrent pour sa délivrance.

Et chacun d’eux retourna dans son pays.