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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/176

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les mille nuits et une nuit

puis-je faire pour toi ? » Elle dit : « Donner l’ordre de faire élargir mon frère emprisonné injustement ! » Il dit : « La chose est aisée ! Va, ma fille, m’attendre dans le harem ! Et il n’arrivera que ce qui peut te convenir ! » Elle dit : « Dans ce cas, ô roi, j’irai plutôt t’attendre dans ma maison. Car notre roi sait que pour ces sortes de choses-là, une grande préparation est nécessaire, en fait de bain, de propreté et autres choses semblables. Et tout cela je ne puis le bien faire que dans ma propre maison, qui, d’être foulée par les pas de notre roi, sera à jamais honorée et bénie ! » Le roi dit : « Qu’il en soit donc ainsi ! » Et tous deux tombèrent d’accord sur l’heure et le lieu de la rencontre. Et l’adolescente sortit du palais et alla trouver un menuisier…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT VINGTIÈME NUIT

Elle dit :

… Et l’adolescente sortit du palais et alla trouver un menuisier auquel elle dit : « Tu vas m’envoyer ce soir à la maison une grande armoire à quatre étages superposés, et dont chaque étage aura une porte indépendante fermant solidement avec un cadenas ! » Le menuisier répondit : « Par Allah ! ô