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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/147

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histoire du miroir des vierges
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leurs cliquetis, les échos de la porcelaine et l’harmonieux cristal. Et il plongea amoureusement son corps au milieu de cet amoncellement d’or, tandis que, sous la torche, la salle blanche et bleue mariait l’éclat de ses parois miraculeuses aux fulgurantes étincelles et aux gerbes glorieuses lancées du sein de ce froid incendie.

Lorsque le jeune sultan se fut ainsi baigné dans l’or, s’y exaltant pour oublier le souvenir de la misère qui avait menacé sa vie et failli lui faire abandonner le palais de ses pères, il se releva tout ruisselant de coulées enflammées, et, devenu plus calme, il se mit à examiner toutes choses avec une curiosité extrême, s’étonnant que le roi, son père, eût fait creuser ce souterrain et bâtir cette salle admirable si secrètement que nul dans le palais n’en avait jamais ouï parler. Et ses yeux attentifs finirent par remarquer, dans un petit coin, abrité entre deux colonnettes de cristal, un minuscule coffret de tous points semblable, mais en plus petit, Et celui qu’il avait trouvé dans l’Armoire-des-papiers…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT VINGT-DEUXIÈME NUIT

Elle dit :