étiez des fleurs semblables à des étoiles ; et fruits mûrs dans le feuillage, arrondis et tout en or, on vous prendrait pour de petits soleils !
Ô blanches, ô noires, ô figues bienvenues sur mes plateaux ! je vous aime autant que j’aime les blanches vierges de Grèce, autant que j’aime les filles chaudes d’Éthiopie.
Ô mes amies de prédilection, vous êtes si sûres des désirs tumultueux de mon cœur à votre vue, que vous vous négligez dans votre mise, ô nonchalantes !
Si je vous aime tellement, c’est que peu de connaisseurs savent apprécier votre maturité, ô pleines d’expérience !
Tendres amies, déjà ridées par les désillusions sur les branches élevées qui vous balancent à tous les vents, vous êtes douces et odorantes comme la fleur fanée de la camomille.
Et vous seules, entre toutes vos sœurs, ô pleines de jus, savez laisser briller, au moment du désir, la goutte de suc fait de miel et de soleil !
Ô jeunes filles, encore vierges et quelque peu acides au goût, ô Sinaïtiques, ô Ioniennes, ô Aleppines,