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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/283

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aladdin et la lampe magique
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terrain dépouiller tous les arbres de leurs fruits enchantés ! Mais pour ce qui est des quarante esclaves adolescentes et des quarante jeunes nègres, comment vas-tu faire, dis-le-moi ? Ah ! mon fils, c’est encore la faute à ce maudit vizir, si cette demande est si exorbitante ; car je l’ai vu, à mon entrée, se pencher à l’oreille du roi, et lui parler en secret ! Crois-moi, Aladdin, renonce à ce projet qui te conduira à ta perte, sans recours ! » Mais Aladdin se contenta de sourire et répondit à sa mère : « Par Allah ! ô mère, en te voyant entrer avec ce visage de travers, j’ai pensé que tu allais m’annoncer une fort mauvaise nouvelle ! Mais je vois bien à présent que tu te préoccupes toujours de choses qui n’en valent vraiment pas la peine ! Sache, en effet, que tout ce que le roi vient de me demander pour prix de sa fille n’est rien en comparaison de ce que je pourrai réellement lui donner ! Rafraîchis donc tes yeux et tranquillise ton esprit. Et ne songe, pour ta part, qu’à nous préparer le repas, vu que j’ai bien faim. Et laisse-moi le soin de satisfaire le roi…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT CINQUANTE-SIXIÈME NUIT

Elle dit :