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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/31

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histoire du jeune nour avec la franque…
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les oranges

Sur la colline, quand souffle le zéphyr, les orangers se dodelinent de tous leurs rameaux, et rient avec grâce de tout le bruissement de leurs fleurs et de leurs feuilles.

Telles des femmes qui ont orné leurs jeunes corps de belles robes de brocart d’or rouge, un jour de fête, ô oranges,

Vous êtes fleurs par l’odeur et fruits par la saveur. Et globes de feu vous renfermez la fraîcheur de la neige ! Neige merveilleuse qui ne fond pas au milieu du feu ! Feu merveilleux sans flamme et sans chaleur !

Et si je contemple votre peau si luisante, puis-je ne point penser à mon amie, la jouvencelle aux belles joues, dont le derrière d’or est granulé ?


les citrons

Les branches des citronniers s’abaissent vers la terre, alourdies par leurs richesses ;

Et les cassolettes d’or des citrons, au sein des feuilles, ont des parfums qui enlèvent le cœur, et des exhalaisons qui rendent l’âme aux agonisants.