On raconte entre ce qu’on raconte que, dans l’antiquité du temps et le passé de l’âge et du moment, il y avait un puissant sultan à qui le Rétributeur avait accordé trois enfants. Et ces trois enfants, qui étaient des mâles indomptables et d’héroïques guerriers, s’appelaient : le plus grand, Schater-Ali ; le second, Schater-Hôssein, et le plus petit, Schater-Môhammad. Et ce petit était de beaucoup le plus beau, le plus vaillant et le plus généreux d’entre les trois frères. Et leur père les aimait d’un égal amour, tellement qu’il avait résolu de leur laisser à chacun, après sa mort, une part égale de ses biens et de son royaume. Car il était juste et loyal. Et il ne voulait point avantager l’un au détriment des autres, ni frustrer l’un au bénéfice des autres.
Et quand ils furent en âge de se marier, le roi, leur père, devint perplexe et hésitant, et, pour prendre conseil, il appela son vizir, un homme sage, intègre et plein de prudence, et lui dit : « Ô mon vizir, je désire beaucoup trouver des épouses à mes trois fils qui sont d’âge à se marier, et je t’ai appelé pour avoir ton avis à ce sujet. » Et le vizir réfléchit pendant une heure de temps, puis releva la tête et répondit : « Ô roi du temps, c’est là une affaire bien