lin entre l’ongle et la chair. Et il s’étonna du brin de lin, et le retira délicatement.
Et aussitôt la jeune fille s’éveilla de son évanouissement…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA NEUF CENT CINQUANTE-UNIÈME NUIT
Elle dit :
… Et aussitôt la jeune fille sortit de son évanouissement, et se mit droite sur son séant, et sourit au jeune prince, et lui dit : Où suis-je ? » Et il la serra contre lui, et répondit : « Avec moi ! » Et il l’embrassa, et se coucha avec elle. Et ils restèrent ensemble quarante jours et quarante nuits, à la limite de l’épanouissement.
Puis il prit congé d’elle, en lui disant : « C’est à cause du vizir de mon père, qui attend à la porte. Je le reconduirai au palais, et je reviendrai. »
Et il descendit trouver le vizir. Et il sortit avec lui et traversa le jardin. Et les roses blanches et les jasmins le rencontrèrent. Et il s’émut de cette rencontre, et dit au vizir : « Attention ! Les roses et les jasmins sont blancs de la blancheur des joues de Sittoukhân ! Ô vizir, attends encore ici trois jours,