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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 15, trad Mardrus, 1904.djvu/311

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histoire de baïbars… (le 10e capitaine…)
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MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT CINQUANTE-DEUXIÈME NUIT

Elle dit :

… Et le prince se mit au métier, et tissa un mouchoir splendide, en dessinant dans sa trame le palais et le jardin de son père.

Et l’homme prit les deux mouchoirs et monta chez le roi et lui dit : « Lequel de ces deux mouchoirs est mon œuvre, et lequel est l’œuvre de ton fils ? » Et le roi, sans hésiter, montra du doigt celui de son fils, là où il y avait le beau dessin du palais et du jardin, et dit : « Celui-ci est ton œuvre, et l’autre est aussi ton œuvre ! » Mais le tisserand s’écria : « Par les mérites de tes glorieux ancêtres, ô roi, le beau mouchoir est l’œuvre de ton fils, et celui-ci, le laid, est mon œuvre. »

Alors le roi, émerveillé, nomma le tisserand cheikh de tous les cheikhs des corporations, et le renvoya content. Après quoi, il dit à son épouse : « Prends le mouchoir, œuvre de notre fils, et va le montrer à la fille du sultan des poireaux, en lui disant : « Mon fils est, de son métier, tisserand en soie. »

Et la mère du prince prit le mouchoir et alla chez la jeune fille, et lui montra le mouchoir, en lui répétant les paroles du roi. Et elle s’émerveilla du mou-