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les mille nuits et une nuit

Ô tyrannique beauté, ô beau, brun et charmant, mon cœur gît à tes pieds de jasmin,

Mon cœur de jeune fille simple, à l’âge le plus tendre de l’adolescence, gît aux pieds du voleur des cœurs. »

Puis la jeune fille fit ses adieux à Diamant, en appelant sur lui les bénédictions et en lui souhaitant la sécurité. Et elle se hâta de rentrer dans le palais, pour cacher les larmes qui couvraient son visage.

Quant à Diamant, il s’en alla sur son cheval, beau comme un fils des genn, et continua sa route d’étape en étape, demandant la ville de Wâkâk. Et, chevauchant ainsi, il finit par arriver sans encombre à la fontaine. Or, c’était précisément la fontaine de la jeune fille. Et c’était là que s’élevait le château fort du roi des nègres, le terrible Tâk-Tâk. Et Diamant vit, en effet, que les approches de ce château étaient gardées par des Éthiopiens hauts de dix coudées, à faces épouvantables…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT ONZIÈME NUIT

Elle dit :

… le château fort du roi des nègres, le terrible