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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 2, trad Mardrus, 1916.djvu/154

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les mille nuits et une nuit

frère El-Kouz, ce malheureux, ne resta pas longtemps sans me parvenir. Et je me mis aussitôt à sa recherche, et je finis par le retrouver et cela juste au moment où on le descendait évanoui de sur le dos du chameau. Alors moi, ô commandeur des Croyants, je me fis un devoir de le recueillir, de le soigner et de le ramener en secret à Baghdad, où je lui allouai de quoi manger et boire tranquillement jusqu’à la fin de ses jours.

C’est là l’histoire de ce malheureux El-Kouz. Quant à mon cinquième frère, son aventure est surprenante et te prouvera, ô commandeur des Croyants, combien je suis de beaucoup le plus prudent et le plus sage de mes frères.


HISTOIRE D’EL-ASCHAR
LE CINQUIÈME FRÈRE DU BARBIER


« C’est justement, ô commandeur des Croyants, celui de mes frères qui avait les oreilles coupées et le nez également. On l’avait nommé El-Aschar, soit parce qu’il était grand et avait le ventre développé comme une chamelle enceinte, soit aussi parce qu’il était comme un grand chaudron. Mais cela ne l’empêchait point d’être d’une paresse extraordinaire le jour, alors que, la nuit, il faisait toutes sortes de commissions et gagnait de l’argent pour la journée suivante par toutes sortes de moyens illicites et assez bizarres.

Mais, à la mort de notre père, nous héritâmes