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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 5, trad Mardrus, 1900.djvu/57

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histoire de karamalzamân avec boudour
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lève-toi et cours vite voir ce dont il s’agit, et reviens ici m’en rendre compte à l’instant ! »

Aussitôt le grand-vizir sortit, accompagné de l’eunuque et se dirigea vers la tour tout en demandant des détails que l’esclave lui donna bien inquiétants. Aussi le vizir n’entra-t-il dans la chambre qu’après des précautions infinies, la tête d’abord et le corps ensuite, mais lentement. Et combien ne fut-il point surpris de voir Kamaralzamân tranquillement assis dans son lit et lisant avec attention le Koran !…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le malin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT QUATRE-VINGT-SEPTIÈME NUIT

Elle dit :

… Kamaralzamân tranquillement assis dans son lit et lisant avec attention le Koran ! Il s’approcha et, après le salam le plus respectueux, il s’assit par terre, près de son lit, et lui dit : « Dans quelle inquiétude ne nous a-t-il pas mis, cet eunuque de poix ! Imagine-toi que ce fils de putain est venu, bouleversé et dans un état de chien galeux, nous effrayer en nous racontant des choses qu’il serait indécent de répéter devant toi ! Il a troublé notre quiétude d’une telle façon que tu m’en vois encore ému ! » Kamaralzamân dit : « En vérité, il n’a guère pu vous