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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 6, trad Mardrus, 1901.djvu/18

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les mille nuits et une nuit

bout, Schahrazade, m’entretenir de ces aventures d’Abou-Nowas. »

À ces paroles du roi Schahriar, Schahrazade se hâta de répondre : « Justement, ô Roi fortuné, j’ai réfléchi toute la journée passée à l’histoire d’une adolescente admirable de beauté et de savoir et qu’on nommait Sympathie. Et je suis toute prête à te rapporter ce que je sais de sa conduite et de ses merveilleuses connaissances ! »

Et le roi Schahriar s’écria : « Par Allah ! ne diffère pas davantage de me mettre au courant de ce que tu m’annonces là ! Car rien ne m’est plus agréable à écouter que les doctes paroles dites par des jeunes filles belles. Et je souhaite fort que l’histoire promise me satisfasse complètement et me soit un profit à la fois et un exemple de l’instruction que toute vraie musulmane doit posséder. »

Alors Schahrazade réfléchit un instant et, ayant levé un doigt, dit :