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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 6, trad Mardrus, 1901.djvu/28

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les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT SOIXANTE-QUATORZIÈME NUIT

Elle dit :

… souriaient de leur sourire, à travers.

Quand sur cette assemblée le silence se fut établi si complet qu’on eût pu entendre le son d’une aiguille jetée sur le sol, Sympathie fit à tous un salam plein de grâce et de dignité et, d’une façon de parler exquise, en vérité, elle dit au khalifat :

« Ô émir des Croyants, ordonne ! me voici prête à répondre à toutes les questions que voudront me poser les doctes et vénérables savants, lecteurs du Korân, jurisconsultes, médecins, architectes, astronomes, géomètres, grammairiens, philosophes et poètes ! »

Alors le khalifat Haroun Al-Rachid, assis sur son trône, se tourna vers tous ceux-là et leur dit : « Je vous ai fait mander ici pour que vous examiniez cette adolescente sur ses connaissances en tant que variété et profondeur, et que vous n’épargniez rien pour mettre en valeur à la fois votre érudition et son savoir ! » Et tous les savants répondirent, en s’inclinant jusqu’à terre et en portant les mains sur leurs yeux et sur leur front : « L’ouïe et l’obéissance à Allah et à toi, ô émir des Croyants ! »

À ces paroles, l’adolescente Sympathie resta quel-