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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 6, trad Mardrus, 1901.djvu/307

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histoire des six adolescentes
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à chacune dix mille dinars, et des robes merveilleuses, et d’autres cadeaux admirables, et les fit aussitôt rendre à leur ancien maître.

Lorsque Ali El-Yamani les vit arriver, plus belles qu’elles ne l’avaient jamais été, et plus riches et plus heureuses, il fut à la limite de la joie, et continua à vivre avec elles dans les délices et les plaisirs, jusqu’au jour de la séparation dernière !


— Mais, continua Schahrazade, ne crois point, ô Roi fortuné, que toutes les histoires que tu as entendues jusqu’à présent puissent valoir, de près ou de loin, l’Histoire prodigieuse de la ville d’Airain, que je me réserve de te raconter, la nuit prochaine, si tel est toutefois ton désir !

Et la petite Doniazade s’écria : « Ô ! que tu serais gentille, Schahrazade, de nous en dire, en attendant, les premiers mots seulement ! »

Alors elle sourit et dit :

On raconte qu’il y avait un roi — Allah seul est roi ! — dans la ville de…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.



FIN DU SIXIÈME VOLUME