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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 6, trad Mardrus, 1901.djvu/37

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histoire de la docte sympathie
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diurnes involontaires de la semence virile ; les regards jetés sur une femme étrangère non musulmane ; la saignée et les ventouses simples ou scarifiées. Ce sont là toutes choses qui n’enlèvent rien à l’efficacité du jeûne. »

Le savant dit : « C’est excellent ! Et la retraite spirituelle, qu’en penses-tu ? »

Elle dit : « La retraite spirituelle est un séjour de longue durée que l’on fait dans une mosquée, sans jamais en sortir que pour satisfaire un besoin, et en renonçant au commerce avec les femmes et à l’usage de la parole. Elle est simplement recommandée par la Sunna, mais n’est point une obligation dogmatique. »

Le savant dit : « Excellent ! Je désire maintenant t’entendre me parler du pèlerinage ! »

Elle répondit : « Le pèlerinage à la Mecque ou hadj est un devoir que tout musulman doit accomplir au moins une fois en sa vie, quand il a atteint l’âge de raison. Pour l’accomplir, diverses conditions sont à observer. On doit se revêtir du manteau de pèlerin ou ihram, se garder d’avoir commerce avec les femmes, de se raser les poils, de se couper les ongles et de se couvrir la tête et le visage. D’autres prescriptions sont également faites par la Sunna. »

Le savant dit : « C’est fort bien ! mais passons à la guerre sainte ! »

Elle répondit : « La guerre sainte est celle que l’on fait contre les infidèles quand l’Islam est en danger. On ne doit la faire que pour se défendre, et jamais on ne doit prendre l’offensive. Aussitôt que le Croyant est en armes il doit marcher sur l’infidèle sans jamais revenir sur ses pas ! »