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histoire de la docte sympathie
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répondre ! » Et, le consentement accordé, elle demanda au savant :

« Peux-tu me dire, ô vénérable cheikh, quel est le devoir qui doit être rempli avant tous les devoirs bien qu’il n’en soit pas le plus important ? »

À cette question, le savant ne sut que dire, et l’adolescente se hâta de lui enlever son manteau et fit elle-même cette réponse :

« C’est le devoir de l’ablution ; car il est formellement prescrit de se purifier avant d’accomplir le moindre des devoirs religieux et avant tous les actes prévus par le Livre et la Sunna ! »

Après quoi Sympathie se tourna vers l’assemblée et l’interrogea d’un regard circulaire auquel répondit l’un des savants qui était un des hommes les plus célèbres du siècle et qui n’avait point son égal dans la connaissance du Korân. Il se leva et dit à Sympathie :

« Ô jeune fille pleine de spiritualité et de parfums charmants, peux-tu, puisque tu connais le Livre d’Allah, nous donner un échantillon de la précision de ton savoir ? »

Elle répondit :

« Le Korân est composé de cent quatorze sourates ou chapitres, dont soixante-dix ont été dictés à la Mecque et quarante-quatre à Médine.

« Il est divisé en six cent vingt-une divisions, appelées « aschar », et en six mille deux cent trente-six versets,

« Il renferme soixante-dix-neuf mille quatre cent trente-neuf mots, et trois cent vingt-trois mille