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histoire de wardân le boucher
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revenue à elle-même, ne demandait plus à satisfaire ses sens. Et je la trouvai si tranquille que je n’hésitai pas à la demander en mariage. Elle consentit, car elle s’était habituée à moi. Et nous vécûmes ensemble, depuis lors, dans la vie la plus douce et les délices les plus parfaites, après avoir recueilli dans notre maison la vieille qui avait opéré cette guérison stupéfiante et nous avait appris de la sorte le remède aux désirs immodérés.

Glorifié soit le Vivant qui ne meurt pas et qui tient dans Sa main les empires et les royaumes ! »


Et Schahrazade continua : « C’est là, ô Roi fortuné, tout ce que je sais au sujet du remède à appliquer aux femmes à tempérament trop gênant ! » Et le roi Schahriar dit : « J’aurais bien voulu connaître cette recette, l’année dernière, pour faire fumiger la maudite que j’avais surprise au jardin avec l’esclave noir ! Mais toi, Schahrazade, tu vas maintenant laisser les histoires scientifiques et me raconter cette nuit, si tu le peux, une histoire plus étonnante que toutes celles entendues ; car je me sens la poitrine plus rétrécie que d’habitude ! » Et Schahrazade dit : « Je le peux ! » Et aussitôt elle dit :