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chacun s’attroupa autour de lui pour savoir la cause de son chagrin, il raconta ce qui lui était arrivé. On voulut courir après les petits voleurs ; mais ils avaient disparu.

Alors une grosse femme du peuple, de celles que l’on appelle poissardes, et qui, malgré la grossièreté de leur langage, ont pourtant souvent un bon cœur, cette bonne femme, dis-je, qu’on appelait la mère Thomas, présenta son sabot à la foule réunie, et déclara qu’il fallait faire une collecte pour remplacer au pauvre enfant ce qu’on lui avait pris ; elle dit que, pour elle, elle commençait par mettre cinquante centimes dans le sabot.

Tout le monde suivit son exemple ;