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V

les empreintes dans l’exécution des œuvres musicales

La dimension attribuée aux écarts et l’agencement des contacts : les dimensions du clavier ne peuvent être appréciées objectivement par l’exécutant ; l’importance de la pose du pouce et de l’index ; séries d’empreintes de pouces ; l’évolution de la pose du pouce et de celle de l’index. — La localisation des contacts : deux poses immobiles, une pose mobile. — Expériences faites avec des lignes transversales tracées sur le clavier : le groupement des doigts. — L’appareil enregistreur. — Les intervalles et la durée des attaques et du soulèvement des doigts. — La variété des contacts de la première et de la troisième pose acoustique par les empreintes des accords arpegés ; différenciation de la durée des attaques ; la différenciation de la dimension des contacts. — Le caractère scientifique de l’éducation artistique. L’élasticité des mouvements et les empreintes des contacts. — L’influence des doigtés : les mouvements symétriques ; les réactions graduées dans l’exécution d’un accord arpégé ; les différenciations de la sensibilité et l’accentuation ; les représentations mentales et la localisation des contacts ; la conception de l’esthétique et les mouvements réflexes. Le rythme et la fusion des contacts et des movements.

On a souvent entendu Liszt exprimer son étonnement de ce qu’on lui attribuât une main exceptionnellement longue ; en réalité, sa main était très proportionnée à sa grande stature, et la longueur de ses doigts n’avait rien de particulièrement frappant. Mais en considération des expériences que nous avons faites sur certains phénomènes du toucher, on peut supposer que par le caractère spécial des mouvements que ses doigts réalisaient, le clavier devait paraître à Liszt bien moins grand qu’à la