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bravoure, commandait dans le fort, n’ayant que 2,300 hommes, y inclus notre détachement.

Avec ces forces, il se défendit courageusement et il aurait probablement pu se maintenir, eût-il été convenablement renforcé, et lui eût-on permis de continuer la défense.

À toutes les sommations de se rendre que lui fit le général français, lui offrant les termes les plus honorables, il répondit réitéremment « qu’il se trouvait en position de repousser les attaques les plus déterminées que les assiégeants pouvaient tenter et que s’il jugeait qu’il n’avait pas assez de monde pour défendre le fort, il pouvait en obtenir davantage de l’armée anglaise qui se trouvait dans le voisinage. »

Mais le colonel Munro ayant donné avis au général Webb de sa situation et ayant demandé des renforts, le général lui dépêcha un courrier avec une lettre, l’informant qu’il était hors de son pouvoir de l’aider et lui ordonnant de capituler, et d’obtenir les meilleurs conditions qu’il pourrait. Cette lettre tomba aux mains du général français qui de suite dépêcha un parlementaire, pour proposer une conférence avec le gouverneur du fort

Les deux commandants, entourés d’une garde peu nombreuse, se rencontrèrent en conséquence dans un endroit à mi-chemin des deux armées : M. de Montcalm informa alors le colonel qu’il était venu en personne pour demander