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cle. Il n’y a pas dans l’histoire militaire de l’Amérique et de la France, des pages plus brillantes que celles où sont enregistrés ses hauts faits et sa mort héroïque.

Il est à regretter qu’il se soit trouvé un officier américain capable d’insulter aussi grossièrement à la mémoire d’un brave soldat…

Dans les circonstances ordinaires, ceci ne serait qu’un malheureux incident, mais pour le général McClellan, que ses admirateurs traitent hautement de Périclès, cet incident doit prendre les proportions d’une véritable calamité.

Si le général McClellan voulait feuilleter le quatrième volume de l’Histoire des États-Unis par Bancroft et y lire le passage relatif au massacre du fort William Henry, il y découvrirait le démenti formel de ses accusations contre Montcalm. Le héros français est loin d’avoir montré la « cruelle apathie » dont le général McClellan a fait preuve en plus d’une occasion pendant la guerre de la Péninsule.

En terminant, disons que, toutes les explications que les amis du général démocrate pourraient donner de ses paroles ne parviendront pas à les justifier.

Nous leur recommandons au contraire de garder le silence, tandis que M. McClellan pourra faire son profit des lignes suivantes sur Montcalm, dont il devrait tenter d’imiter l’exemple et le patriotisme.

Quoique né et élevé dans les camps, Mont-