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Page:Le messager de la Cour, 1524.pdf/3

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LE MESSAGER
de la Cour.



VOus eſtes par ma foy plaiſans de ne me pas voir ſi toſt arriué à l’hoſtellerye que vous n’ayez tous la gueule bée pour vous paiſtre de nouuelles : Mais au diable le mot que ie vous en diray que ie n’aye beu chopine, pour me rafraichir vn peu le goſier tant ie l’ay alteré & ſeché de pouſſiere. Au reſte vous me faictes tant d’interrogats à la fois, que ie ne ſçay auquel respondre le premier. Parlez donc ie vous prie l’vn apres l’autre ſi vous voulez que ie vous en conte. Or ça de par-Dieu, ie me trouue beaucoup mieux, ie n’ay plus la pepie. C’eſt bien raiſon que ie commence à ſatisfaire au Marguillier de la paroiſſe, comme le plus venerable. Il m’a demandé d’abord ce que l’on dit à la Cour d’vn oyſeau de proye qu’on mit en cage la ſemaine passée. Ie