La conversation en restait là ; l’inconnu me regardait avec une admiration très-embarrassante pour moi, et qui le devint bientôt pour lui-même lorsqu’il s’aperçut de l’effet qu’elle produisait. Voulant mettre fin à ce double malaise, je le saluai, et j’allais poursuivre mon chemin lorsque le jeune homme me dit vivement :
— Encore un mot, je vous prie, madame !
Puis, comme prenant une résolution subite, il ajouta :
— Madame ou mademoiselle, j’ai une grâce toute particulière à vous demander. Vous pouvez me rendre le plus heureux des hommes.
Pour le coup, je restai si stupéfaite, que je ne trouvai pas un mot à répondre.
— Vous devez être aussi bonne que vous êtes belle et charmante, continua-t-il sans paraître remarquer mon trouble, et ce jour doit être