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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/229

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

La comtesse Caroline eut sur les lèvres un singulier sourire ; elle décacheta la seconde lettre et lut :

« Madame,

« J’ai l’honneur de vous demander votre main. Je vous aime de toutes les forces de mes vingt-six ans ! je vous aime comme un homme qui veut, toute sa vie, rester le plus tendre des amants et le moins mari des maris ! Je vous aime avec une passion que rien ne calmera, que rien n’attiédira et que la possession ne fera qu’accroître ! J’ai dû, madame, dans des moments d’égarements passionnés, vous laisser voir combien je vous désirais, combien je vous aimais ; pardonnez-moi ces instants de folie, qui prenaient leur source dans mon extrême amour. La demande que je viens vous supplier d’agréer vous prouve que cette passion n’a jamais été séparée