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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/24

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

les grâces, de tous les dons ; une marraine introuvable enfin !

« On m’a présenté toutes les jeunes filles du pays ; au grand désespoir de mes braves fermiers, je les ai toutes refusées. Quelque chose que je ne puis définir, un pressentiment que je ne m’expliquais pas me disait d’attendre encore… Tout à l’heure, lorsque je vous ai aperçue agenouillée devant vos chèvres, paraissant m’écouter, m’écoutant peut-être, vous m’apparûtes charmante, fraîche comme cette belle matinée de printemps, poétique autant que la nature qui vous entoure ; à l’instant même, quelque chose me dit de m’adresser à vous. Je vous en prie, madame, ne me refusez pas ! achevez mon conte de fées ; venez doter mon pauvre petit protégé de toutes vos vertus et de toutes vos grâces ; ne vous envolez pas encore dans votre char de feu, et, après m’avoir permis d’entrevoir l’idéal que