Hélas ! mon cher oncle, ne froncez pas les sourcils et ne vous donnez pas une nouvelle attaque de goutte à mon sujet ; rassurez-vous : mon pauvre roman a fini aussi vite qu’il avait commencé ; j’ai eu à peine le temps de le bâtir. Mon inconnu est tout bonnement M. Lucien Pichel, le neveu de vos régisseurs, une espèce de fou et d’original, à ce que dit son oncle.
Je n’ai plus revu ce jeune homme depuis notre rencontre ; mais je vous avoue, cher oncle, que je suis fort humiliée d’avoir écouté pendant si longtemps les discours impertinents de ce Monsieur. Je comprends maintenant l’incognito qu’il désirait garder vis-à-vis de moi ; lorsqu’il a su mon nom, il a été effrayé de son audace.
Cela m’apprendra à causer avec le premier venu parce qu’il chante du Mozart !
Maintenant, cher oncle, quand donc viendrez-vous me rejoindre ? Vous savez que je ne