Aller au contenu

Page:Le oui et le non des femmes.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
58
LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

devenu le mien. Lors de notre première rencontre, vous m’avez fait à brûle-pourpoint, et sans que je susse à qui je parlais, une proposition bien étrange ; j’étais presque forcée de vous refuser, avouez-le, monsieur. Aujourd’hui que je sais que vous êtes le neveu de ma bonne madame Pichel ; que je sais aussi que vous êtes le chevalier et le benjamin de Marguerite, la vieille aveugle de la maisonnette blanche ; aujourd’hui donc, je viens vous dire que la comtesse de Sohant demande à M. Lucien Pichel de vouloir bien la prendre pour commère.

Je ne suis pas, comme vous me le disiez si gracieusement, une marraine de conte de fées ; je ne doterai notre charmant marmot d’aucune vertu ni d’aucun talisman ; mais, en m’associant à votre bonne œuvre, je tâcherai de faire un heureux, et vous pouvez dire aux braves gens que vous protégez que je veillerai sur cet enfant et