la tête près de la comtesse de Sohant. Ainsi c’est convenu, à ce soir !
Caroline hésita un peu.
— Eh bien, oui, dit-elle en rougissant, à ce soir.
Gaston baisa la main de la jeune femme et sortit du salon en riant.
— On ne dira pas, pensait-il, que je crains un rival ; c’est moi, moi-même, qui introduis l’ennemi dans la place.
Le soir, Caroline était au piano ; l’air était doux, on avait laissé la croisée ouverte ; la comtesse chantait doucement la romance de Mozart qu’elle avait entendue sur la pelouse. La mélodie finie, elle entendit un soupir non loin d’elle ; elle retourna vivement la tête et aperçut Lucien, qui l’écoutait attentivement, accoudé sur la fenêtre en dehors ; l’épaisseur du gazon avait amorti le bruit de ses pas.
Caroline se leva vivement et alla à lui.