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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/95

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Les deux jeunes gens se regardèrent fixement ; les yeux de Lucien disaient : « J’ai votre parole de gentilhomme ! » ceux de Gaston étaient pleins de rage et de colère impuissante.

— Moi, je me tais, dit froidement Caroline, parce que je trouve que M. de Charly donnant une leçon de savoir-vivre à un homme qu’il trouve chez moi, c’est du dernier plaisant ! Continuez donc, vicomte.

Gaston comprit l’inconvenance qu’il venait de commettre et essaya de rentrer en grâce auprès de la jeune femme ; mais elle haussa légèrement les épaules, et, lui tournant le dos, elle se mit à sa tapisserie.

Lucien pensa que, pour une première fois, il avait fait assez de chemin ; il prit son chapeau, et, s’inclinant devant la comtesse, il s’apprêta à prendre congé d’elle.