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la fourchette, ensuite imbiber des étoupes de vinaigre mêlé de sel, et les appliquer sur la plaie avec un bandage. Le bœuf ne doit pas mettre son pied dans l’eau, ni dans rien d’humide. Le premier appareil levé, on nettoie bien la plaie, puis on applique de nouveau des étoupes imbibées de vinaigre, d’huile et de sel.

Si on s’aperçoit que le sang soit descendre jusqu’à l’extrémité de la corne, il faut la couper par le bout jusqu’au vif, afin que le sang en sorte.

Si le genou du bœuf boiteux enfle, il faut le lui frotter avec du vinaigre chaud, et y mettre de la graine de lin imbibée d’eau et de miel ou de vieux levain, de l’urine d’homme, ou autres semblables résolutifs.

LE FOURCHET.

Il s’amasse assez souvent dans le fourchet des pieds, soit de devant, soit de derrière des bêtes à cornes, du pus qui se racornit comme un peloton jaunâtre de chair morte, quelquefois de la grosseur d’un jaune d’œuf, et qu’il faut extirper dans la suite. Ce mal fait boiter considérablement l’animal qui en est atteint.

Remède. — Faites de la bouillie avec de l’eau, de la farine de froment, deux blancs de poireaux pilés, et gros comme un jaune d’œuf de graisse de porc fondu ; mettez cette bouillie sur des étoupes, et enveloppez-en la partie malade deux fois en deux jours ; après quoi, mettez dessus le mal parties égales de vert-de-gris, sucre blanc et poivre, le tout en poudre, et un restringent en