Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/143

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pression qu’avait faite sur nous notre nouvelle institutrice, nous fûmes pendant quelque temps très studieux. Il est vrai de dire que sa manière d’enseigner était excellente, bien supérieure à celle de nos précédentes institutrices. Elle avait le don de nous intéresser à ce qu’elle nous enseignait, et pendant deux mois nous fûmes si attentifs et fîmes de si extraordinaires progrès, qu’elle ne put s’empêcher de nous complimenter hautement devant maman qui se trouvait dans notre étude.

Ce fut de mauvaise politique, car, avec l’insouciance naturelle à la jeunesse, nous nous imaginâmes être si savants que nous devînmes moins attentifs. Elle nous supporta ainsi quelque temps sans rien dire, probablement en raison de notre bonne conduite antérieure. Mais un jour Elise fut un peu raisonneuse au sujet d’une réprimande un peu rude que lui faisait miss Frankland.

— Oh puisqu’il en est ainsi, nous allons voir.

Elle continua notre leçon comme d’habitude jusqu’à quatre heures ; puis elle fit