Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/60

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entière. À ce moment elle sentit une douleur très vive qui la fit se renverser davantage en criant :

— Oh ! Charles !

— Sois sans crainte, je vais aller doucement ; reste tranquille un moment et tu sentiras la peine disparaître pour faire place à une grande jouissance.

Nous restâmes immobiles un instant, jusqu’au moment où je sentis ses pressions intérieures involontaires, véritables précurseurs et infaillibles indicateurs des désirs qui s’éveillent ; aussi commençant un lent mouvement de va-et-vient, je produisis bientôt un tel excès de plaisir dans son con délicieux, que ses mouvements devinrent presque furieux, et la nature seule l’inspira à me seconder autant que si elle avait été instruite depuis longtemps des délicieux mouvements calculés pour augmenter les jouissances du véritable plaisir.

Mais Elise était un exemple rare d’un tempérament lascif et passionné, et était bien supérieure à Marie sous ce rapport. Quoique d’un tempérament très chaud, les passions d’Elise étaient bien plus intenses,