Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/63

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que j’aie jamais éprouvé dans ma vie.

— Ma chérie, tout est fini maintenant, et tu ne souffriras plus jamais, et nous aurons tous deux plus de plaisir que jamais, mais pas tout de suite : cela t’a fait plus de mal que je n’aurais cru, et pour le moment nous devons nous en tenir là. Je l’aidai à se lever, mais elle crut qu’elle allait s’évanouir et j’eus beaucoup de difficulté à l’aider à s’habiller. Elle fut étonnée de voir la serviette toute pleine de sang. Je lui dis de mettre mon mouchoir de poche entre ses cuisses, d’en faire entrer une partie dans la fente afin que sa chemise ne portât pas de taches de sang. Je la couchai alors sur le sopha, pendant que je courus chercher de l’eau à la fontaine du jardin. Je pris un verre et la serviette avec moi. Je revins avec l’eau qui rafraîchit beaucoup Elise. Je lui dis de demeurer couchée sans bouger aussi longtemps que nous pourrions rester. Cependant quand elle essaya de marcher elle se sentit très incommodée par une peine cuisante. J’étais affreusement effrayé qu’on s’aperçût de quelque chose quand nous arriverions à la maison, aussi je lui proposai