Page:Le roman de la luxure, tomes 3 et 4, Miss Frankland - Les mystères du presbytères, 1925.djvu/227

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dre un profond sommeil quand sa tante rentrerait et de paraître ignorer absolument son absence pendant la nuit.

Un peu avant dix heures, elle pensa qu’il était temps pour les enfants, ainsi qu’elle nous appelait, de se mettre au lit. Son fils et sa nièce l’embrassèrent tous deux, et moi je réclamai aussi un baiser de ma nouvelle maman. Il fut donné et rendu d’une manière très passionnée, ses lèvres semblaient ne pouvoir se détacher des miennes et ses bras me pressaient dans une étreinte très amoureuse.

— Chère maman, lui dis-je, je vous chérirai de plus en plus chaque jour.

— Mon enfant chéri, je vous aime déjà vraiment autant que si vous étiez bien réellement mon fils.

Elle envoya les deux autres à leur chambre et m’accompagna elle-même à la mienne. Je la voyais frissonner de plaisir, elle fut heureuse de se débarrasser du bougeoir ; elle fit elle-même ma couverture, me souhaita de bien dormir, et m’embrassa encore de la manière la plus passionnée, ce qui la mit dans une extrême agitation ; j’avais senti que sa langue avait essayé de pénétrer entre mes lèvres. J’eus beaucoup de peine pour me contenir, mais cependant j’y arrivai.

À la fin elle me quitta me disant que plus tard elle viendrait elle-même s’assurer si je dormais bien. Je lui répondis que c’était trop aimable de sa part, mais que c’était absolument inutile, attendu qu’aussitôt que j’étais étendu, je m’endormais comme une toupie.