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que nous ne fussions pas d’humeur à nous livrer à nos orgies avec toute la fureur habituelle, nous passâmes cependant une nuit suffisamment délicieuse, nous livrant à des raffinements de jouissances qui auraient paru excessifs à beaucoup de personnes.

En temps voulu, M. Nixon fit son apparition. C’était un homme déjà un peu âgé, mais de bonne tournure et un véritable homme du monde. Voyant que j’avais toujours été élevé à la maison par des institutrices, il pensa que je devais être un jeune ignorant ; il en avait parlé à maman qui m’avait dit de me tenir sur mes gardes.

M. Nixon me fit venir seul au salon et commença une conversation agréable qui n’avait l’air d’avoir aucune importance, probablement avec l’intention de ne pas me rendre nerveux et timide, mais qui tourna peu à peu sur des sujets scientifiques. Il fut agréablement surpris des progrès que j’avais fait, non seulement sur l’histoire et la géographie, mais aussi sur les langues vivantes, et ce qui le surprit le plus, ce fut mes connaissances en latin et en grec. Il me demanda spécialement si un prêtre n’avait pas aidé mon institutrice pour mes leçons.

Après le dîner, pendant lequel il fit beaucoup attention à miss Frankland, il la complimenta chaleureusement sur son système d’éducation et sur les progrès qu’elle avait obtenus. En même temps, il fit observer que, comme son cher et vieil ami avait manifesté le désir de voir son neveu devenir