Page:Le roman de la luxure, tomes 3 et 4, Miss Frankland - Les mystères du presbytères, 1925.djvu/72

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vent joué, toutes les autres femmes paraissaient ne rien avoir dans ce genre. Ma tante, après avoir enfilé sa chemise de nuit, s’assit pour faire sa toilette et laissa tomber sur ses épaules la masse de ses cheveux tressés. Pour cela, elle était richement partagée, tous ces cheveux étaient à elle dans une profusion incroyable, et, quoique fort grande, ils lui tombaient au-dessous des fesses et étaient si épais qu’elle pouvait les éparpiller devant et derrière et couvrir avec eux sa nudité. Titien devait avoir eu une aussi magnifique tête pour un de ses modèles, car elle ressemblait absolument, quoiqu’étant un peu plus blonde, à la célèbre Madeleine du Palais Pitti à Florence, où elle est représentée simplement couverte de ses cheveux.

Telle était ma tante, et souvent, très souvent ensuite, comme elle faisait tous mes caprices, se montrant dans toutes les attitudes voluptueuses que je voulais, elle se mettait nue et voilait ses charmes avec ses cheveux seulement.

Cependant, le pasteur s’était déshabillé, sans que j’eus attaché à lui la moindre attention, j’avais mieux à voir. Lui aussi avait endossé une robe de chambre et s’était assis près de sa femme pour causer sur les événements du jour. Naturellement, j’étais le sujet de leur conversation.

Ils commencèrent à se féliciter de ce que notre nouvelle situation de fortune nous permettait de me donner comme pensionnaire chez eux. La femme fit observer que c’était doublement heureux, car le petit scandale qui était arrivé, leur avait