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Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/133

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XIII

Pollen d’or sombre qui s’envole,
Pétales frais d’un rose blanc,
Parfum suave en ma corolle,
Long rameau flexible et tremblant.
Les papillons, les cicindelles,
Les cétoines, les hirondelles,
Boivent la rosée en mon sein ;
Je pare le buisson sauvage
Et, dans l’église du village,
On m’effeuille à l’autel d’un saint.
Entre toutes l’on m’a choisie,
Étoile chaste du printemps,
Pour exprimer la poésie
Avec ses rêves de vingt ans.