Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/265

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XXV

Sa patrie est partout, car en tous lieux on pleure ;
Sa famille comprend toute l’humanité ;
À chaque désespoir, à chaque infirmité,
Elle ouvre en souriant ses bras et sa demeure.

Le mendiant, la veuve et le déshérité,
Pour lui tendre la main ne prennent pas son heure.
Les heureux et les grands que la fortune leurre,
Implorent ses leçons d’ardente charité.

Que les fléaux divers épouvantent la foule ;
Sur le rouge pavé que le sang même coule ;
Elle marche, console et guérit tout le jour !…

Et quand Dieu l’a ravie à sa tâche sublime ;
Quand Paris, à genoux, dans ce grand deuil s’abîme ;
Elle échauffe la tombe et revit dans l’amour !