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Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/36

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XXXV

Qui ne veut se frayer un chemin vers la gloire
Et pour but et pour fin ne cherche le bonheur ?
Qui ne veut écarter de son lot tout déboire
Et de vaincre toujours se faire un point d’honneur ?
En ces intentions s’accorde tout le monde,
Comme autrefois les Grecs pour perdre les Troyens.
Mais où chacun diffère et diverge à la ronde,
C’est sur les bons moyens.


XXXVI

« Qui veut venir demain voir un lever d’aurore
Tout en haut du Sancy ?
— Il faudrait trop matin déserter le Mont-Dore !
Je refuse ; merci.
— Songez-y, c’est tentant ; de ce point l’œil embrasse
Un horizon sans fin !
— Je sais mal admirer quand je me sens très lasse,
Que j’ai chaud, froid ou faim. »
Sans elle ils partiront, libres de toute entrave,
Foulant d’un pied hardi le pic ensoleillé !
La paresse l’étreint, elle, comme une esclave,
Ne lui laissant des yeux que …. pour son oreiller.