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Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/59

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LXXIV

Jeanneton trône en sa cuisine
Entre son chat et sa voisine.
Elle mitonne en jacassant ;
Le civet moelleux, noir de sang ;
Le riz, échaudé de la veille,
Qu’elle craint de mettre à l’oseille.
À l’eau claire du court-bouillon,
Elle ajoute ail, persil, oignon ;
Et lentement, tout à son aise,
Chauffe la froide bordelaise.
Mais la voisine, en son cerveau,
Découvre un cancan si nouveau,
Si bien troussé dans sa tournure
Et si pimpant dans son allure,
Que, tout entière à ce ragot,
Jeanneton… a brûlé son rôt !


LXXV

Je suis pour quelques jours encore à la campagne,
Écrit Jeanne à ses sœurs.
Je parcours à mon gré la plaine et la montagne
Et je suis les chasseurs