Page:Le venin des vipères françaises.djvu/114

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Il faut surveiller attentivement les animaux et ne pas répéter trop souvent les injections lorsqu'ils réagissent beaucoup.

« L’immunisation contre le venin est lente. Pour faire supporter aux chevaux 2 grammes de venin sec en une seule injection, c'est-à-dire une dose cent fois mortelle (20 milligrammes tuent un cheval neuf en moins de 48 heures), il faut répéter et espacer les injections de venin à doses progressivement croissantes pendant un an et demi, On ne doit pas compter obtenir un sérum suffisamment actif avant ce délai.

« Il arrive fréquemment que des chevaux ne résistent pas et succombent pendant le traitement, ou que les injections de venin amènent la formation d'abcès aseptiques très longs à guérir. »

« Lorsque les chevaux sont immunisés, il faut continuer à leur injecter de grandes doses de venin de temps en temps. On peut les saigner tous les quinze jours, en les laissant reposer un mois sur trois.

« À chaque saignée, on prélève six ou huit litres de sang. Le sérum, séparé du caillot, est réparti avec des précautions d’asepsie parfaite, dans des flacons stérilisés de 10 cc. que l’on bouche et capuchonne au caoutchouc. Puis on chauffe les flacons au bain-marie, pendant une heure par jour, à la température de 58° centigrades, pour assurer la conservation indéfinie du sérum qu’ils contiennent.

« Chaque flacon de 10 cc. représente une dose de sérum prêt à être employé pour le traitement des morsures venimeuses (ind. bibl. 19).