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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/116

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2o Injection préventive à une série de 3 lapins, a, b, c, toujours par voie intraveineuse de quantités croissantes de sérum antivenimeux ½, 1, 2, 3. cc. par exemple.

Le sérum devant conférer instantanément l'immunité à ces animaux, on peut leur inoculer un quart d'heure après dans la veine marginale de l’autre oreille la dose de venin calculée pour tuer en 15-20 minutes les lapins témoins.

Si 1 cc. de sérum suffit à préserver un lapin de 2 kilogrammes contre l'unité toxique de venin, le sérum remferme 2,000 unités antivenimeuses par centimètre cube soit 20,000 pour 10 cc.

Après avoir montré que le sérum antivenimeux jouit in vitro de propriétés antihémolytiques (ind. bib. 20) et constaté « qu’il existe un parallélisme étroit entre l'action hémolytique et l’action neurotoxique des différents venins » (ind. bibl. 21), Calmette donne en 1904 une autre méthode qui permet de mesurer le pouvoir antitoxique d’un sérum antivenimeux ind. bibl. 21). Il écrit :

« Pour déterminer pratiquement le pouvoir antihémolytique d’un sérum antivenimeux et, par conséquent, son pouvoir antitoxique, il suffira de faire agir des doses varia- bles de sérum sur une même quantité de sang de cheval ou de rat défibriné, additionnée ensuite d’une dose constante de venin. J’emploie à cet effet, une dilution à 5 pour 100 de sang de cheval défibriné que je répartis à la dose de 1 cm3. »

« J'introduis ensuite dans tous les tubes 1 milligramme de venin dissous dans 0 cm3 1 de sérum physiologique. À la température de 16° environ, l'hémolyse commence à se manifester dans le tube témoin en 15 à 20 minutes. Elle se produit dans les autres tubes avec un retard d’autant