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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/125

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Nous devons remarquer que cette expérience faite avec le venin de cobra, n'infirme pas les faits énoncés par Phisalix en ce qui concerne le venin de vipère et plus particulièrement le venin de certaines vipères, puisque la présence de l’échidnovaccin n’est pas un fait général et que Phisalix lui-même nous apprend que l'échidnovaccin n'existe pas dans le venin des vipères de Clermont-Ferrand. D'autre part, Phisalix reconnait que le venin de vipère même chauffé, peut être encore toxique. Il écrit en effet (1897) :

« Une solution à 1 p. 5000 de venin de vipère dans l’eau glycérinée est enfermée dans des tubes étroits presque pleins et chauffée au bain-marie à des températures variables.

« L’atténuation du venin est d'autant plus accentuée que la température est plus élevée ou la durée du chauffage plus longtemps prolongée. C’est à partir de 75° que l’action de la température devient le plus manifeste. L'animal inoculé avec ce venin chauffé présente quelquefois de légers symptômes d’échidnisme, mais survit à l’inoculation. Ces symptômes sont d’autant plus faibles que la durée du chauffage est plus grande ou la température plus élevée ; le plus souvent déjà, ils sont nuls avec un venin maintenu 5 minutes à 80° ou un quart d'heure à 75°. Du venin chauffé à 100° pendant 10 ou 20 minutes ne détermine plus, à doses modérées, aucun accident local ou général. Faut-il en conclure que les substances toxiques sont entièrement détruites à cette température ? Assurément non. En augmentant les doses ou en inoculant de jeunes animaux ou des animaux plus sensibles, on peut encore tuer avec le venin chauffé à 100°. »