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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/131

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du sérum filtré sur bougie Chamberland ou Berkefeld perd complètement ses propriétés toxiques. Cela s’explique aisément, si l’on admet qu’à côté de l’antitoxine libre dans le sang il existe un diastase antagoniste. Celle-ci resterait sur le filtre et serait détruite par la chaleur ; tandis que l’antitoxine traverse le filtre et résiste au chauffage. Et, de fait, on peut maintenir à 68°, pendant 15 minutes, du sérum filtré sans en diminuer les propriétés antitoxiques.

« Cette antitoxine venimeuse est, comme le venin, une substance complexe ; elle contient au moins deux principes distincts dont l’un agit sur l’échidnotoxine et l’autre sur l’échidnase. Dans ces conditions, on dissocie les effets produits par chacun d’eux. C’est ainsi que du sérum filtré sur une bougie peu poreuse n’a qu’une faible action sur l’échidnotoxine et, si la dose est insuffisante, il n’empêche pas la mort, mais à l’autopsie on ne constate, au point d’inoculation, aucun des effets caractéristiques de l’échidnase. »

D’autre part, Phisalix à montré qu’il existait entre les glandes labiales supérieures et les glandes venimeuses de la vipère un antagonisme et que la sécrétion des premières vaccine contre le venin des secondes. (Phisalix, ind. bibl. 11.)

En ce qui concerne l’immunité du hérisson, Phisalix et Bertrand nous apprennent ce qui suit : La résistance du hérisson pour le venin de vipère est, à poids égal, 35 à 40 fois plus grande que celle du cobaye (pour tuer un hérisson de 645 grammes en douze heures, il faut lui inoculer sous la peau 20 milligrammes de venin sec). Le sang du hérisson contient, comme le sang de la vipère, une substance capable de neutraliser le venin, mais ce fait ne peut ètre démontré par l’injection au cobaye d’un mélange