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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/134

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on n'injecte que des doses mortelles en 5-6 heures, comme le fait Phisalix, on trouve environ quatre cobayes sur dix de même poids qui survivent après avoir été plus ou moins malades et sans injection préventive de bile....

En expérimentant avec de la cholestérine pure de Merck, fusible à 146°, et dissoute dans l'éther ou dans l'huile de pieds de bœuf, nous avons constaté que cette substance, même à doses élevées (1 cc. de solution éthérée saturée), ne possède pas de pouvoir préventif réel. Elle retarde la mort de 1 à 5 jours lorsqu'on l'injecte 2 à 4 heures avant une dose de venin mortelle en 3 à 4 heures. Mais si on l'injecte 48 heures avant, elle ne produit aucun effet préventif. »

Beaucoup d’autres substances, d'après Calmette, jouiraient des mêmes propriétés, parmi lesquelles le bouillon normal frais à dose de 5 ou 10 cc. injecté 2 heures avant le venin, de même certains sérums normaux ou antitétaniques. Calmette conclut en ces termes : « Il n'est pas possible d'envisager ces faits comme démontrant une spécificité réelle de la bile, de la cholestérine, de certains sérums où du bouillon normal de bœuf à l'égard du venin. Nous pensons qu'il faut les interpréter tout simplement dans le sens d'une stimulation passagère des leucocytes qui ont pour mission de fixer le venin et de le véhiculer vers les éléments nerveux qu'il doit frapper de mort. »

§ 5. — Rôle des leucocytes et du système nerveux dans le mécanisme de l’immunité.

Pour Calmette, « le rôle des leucocytes dans la fixation