Page:Le venin des vipères françaises.djvu/149

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L’échidnase que Phisalix assimile à un fermement produit les modifications observées dans la coagulation du sang et qui, étudiées par Noc chez d’autres venins que celui des vipères semblent pour lui n’être que le résultat d’une action spéciale, l’action protéolytique s’exercant sur la fibrine du sang.

Quant à l’action hémolytique, il est plus difficile de voir duquel de ces deux éléments, échidnase ou échidnotoxine, elle relève. Étudiée avec d’autres venins, elle s’est montrée indépendante et dissociable de l’action exercée sur la coagulation du sang (Noc). En est-il ainsi en ce qui concerne plus spécialement le venin de vipère ? L’échidnase est-elle capable à elle seule de causer la mort ? Ces points seraient intéressants à résoudre, et leur solution n’est pas impossible puisque Phisalix enseigne la façon de séparer dans le venin de vipère l’échidnase et l’échidnotoxine.

La nature de l’œdème, accident local, est encore mal élucidée. L’assimilation de l’échidnase à un ferment pourrait peut-être permettre d’en présenter sous un jour nouveau la pathogénie et l’évolution. Il existe une théorie des « fermentations cellulaires ».

La pathologie ne nous donne aucun renseignement sur l’existence de l’échidnovaccin d’ailleurs mise en doute par Calmette qui ramène la vaccination obtenue par le procédé de Phisalix à une vaccination par accoutumance. Toutefois la fièvre apparaissant au cours de l’envenimation vipérique et considérée par les anciens observateurs comme de bon augure pourrait être considérée comme la traduction d’une réaction vaccinale.