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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/183

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Jeudi 3 août. — La malade qui a passé quelques jours chez elle, vient à la visite de l’hôpital.

L’état général est très bon ; l’avant-bras est complètement désenflé ; le bras aussi sauf à la partie interne où il y a encore un peu de dureté. Encore un peu d’œdème sur la face dorsale de la main ; les phlyctènes ont disparu, le doigt est revenu à son état normal ; la coupure est cicatrisée.

2o Accidents d’échidnisme aigu. — Emploi de la sérothérapie.

A. — Morsures de « Vipera aspis »

OBSERVATION XVI

Piqûre de vipère. — Sérum artificiel et sérum de Calmette.
(Dr Subercaze, de la Ferté-Alais. — Journal de médecine et de chirurgie pratiques. Paris, 1900, t. 71, p. 603 et 604).

Le 12 juin dernier, le jeune Victor B…, de Marchois, 13 ans, à 9 heures ½ du matin, était occupé à couper de l’herbe avec une faucille, lorsqu’il fut piqué à la main droite par une vipère rouge brun, d’environ 80 centimètres de longueur et du diamètre d’une pièce de cinq francs. Violente sensation de morsure ; la mère et l’enfant sucent la plaie ; au bout d’une ou deux minutes, engourdissement total de la main, puis du bras, l’extension des doigts impossible ; pâleur du visage, menace de syncope, soif vive. Rentré en hâte chez lui, avec l’aide de sa mère, l’enfant perd connaissance pendant dix minutes ; la mère pratique une ligature excessivement serrée au tiers moyen du bras et m’amène son fils en voiture ; nausées et petite syncope durant le trajet.

Je vois le malade à 10 heures 45 : œdème considérable de toute la main et de l’avant-bras droits, jusqu’à trois travers de doigt au-dessus de la ligature qui disparait dans un profond sillon. Sur