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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/19

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CHAPITRE II

Composition du Venin de Vipère.


Le prince Lucien Bonaparte, qui en 1843 avait analysé le venin de Pelias berus, y avait trouvé une matière colorante jaune, de l’albumine, du mucus, une substance soluble dans l’alcool, de la matière grasse et divers sels, chlorures et phosphates, et une substance albuminoïde, toxique, comme le venin qu’il nomma vipérine ou échidnine.

Plus récemment, Phisalix a étudié le venin de Vipera aspis et appliquant à cette analyse les données de la physiologie et de la biologie, il expose en ces termes les résultats par lui obtenus (p. 196 et suiv. ind. bibl. 1) :

« Avant de rechercher la nature intime des substances que l’on isole des venins, on peut tout d’abord se demander 1o si les troubles physiologiques produits par une substance correspondent à une partie ou à l’ensemble des symptômes qu’on observe avec le venin entier et 2o si cette substance préexiste dans le venin ou si elle n’est que le résultat des manipulations.